Label “Ici on mange local”

Newsletter distribuée à 2850 destinataires : Accueillants, representants légaux, familles naturelles, acteurs de l’accueil familial , Conseillers départementaux, députés et sénateurs, Elus et politiques, services du Département du Nord, professionnels de santé, Associations dédiées à l’autonomie des personnes agée et/ou en situtation de handicap et associations représentatives des Accueillants de France.



Félicitations !

Cette newsletter étant éditée pour un large éventail de public , nous essayons d’être à la fois objectifs, clairvoyants, souvent dans l’alerte et rarement dans la provocation. Des coups de gueules bien sur…mais pas plus que d’autres !
Notre objectif est de vous présenter la vie en Accueil familial avec les personnes accueillies qui sont au cœur de nos maisons mais aussi avec des Accueillants qui s’impliquent fortement dans leur métier… L’accueil est une formule d’hébergement et d’accompagnement sure et de qualité garanti par le Département !
Régulièrement, depuis le secrétariat de l’association Affable59 , nous recevons les plus vives félicitations des familles naturelles (les proches des personnes accueillies) qui parlent souvent de miracle en constatant l’amélioration de l’autonomie de leurs proches et saluent l’investissement, le professionnalisme des accueillants familiaux. Cela me plait ici de restituer cela avec fierté aux accueillants dévoués. C’est aussi la récompense des bénévoles de l’association parce que Affable59 participe également et activement à l’évolution des pratiques. Dans nos échanges avec les familles naturelles, nous constatons que l’option de l’hébergement en Ehpad est de moins en moins prisée. Le Covid et le scandale Orpéa ont des effets dévastateurs dans l’esprit du grand public..
Lorsque cela est possible, le maintien à domicile est privilégié par les familles et si l’offre d’hébergement en Accueil familial reste marginale, alors que son image est largement renforcée depuis quelques années…Toutefois les familles naturelles qui se sont orientées vers l’accueil familial rencontrent d’abord des professionnels bienveillants mais aussi des conditions tarifaires intéressantes !
 
“Ici on mange local”

Le sujet principal de cette news s’inscrit dans la même direction puisque ces derniers jours, à la lecture de la presse régionale, nous apprenons que le label “Ici on mange local” créé à l’initiative de la Région, du Département, de la MEL et l’association des Maires du NORD et dont l’objet est de faire manger local et d’éviter le gaspillage rencontre du succès. Beaucoup de collèges et de lycée ont répondu présents ainsi que 2 Ehpad privés l’un dans l’Avesnois et l’autre dans la métropole Lilloise.
Sauf que …Il aura fallut au moins 2 pleines pages à la voix du Nord pour décrire les bienfaits du “Local” et surtout démontrer que l’Ehpad est pleinement orienté dans la bientraitance des résidents en mitonnant des petits plats…

Que dire de plus …vous expliquer que j’ai un profond arrière gout acide, sûre dans le fond de la gorge à l’évocation de cet article puisque il aurait suffit au Quotidien de 5 lignes de plus pour informer le lecteur que l’accueil familial pratique “le Local” depuis 30 ans, sans gaspillage, avec des plats de qualité de saison souvent mijotés par des accueillantes (85% sont des femmes) travaillant dans leur propre domicile privilégiant des producteurs et fournisseurs locaux. Dois-je ajouter que l’accueillant fait participer la personne accueillie à la préparation du repas et que ceux-ci sont partagés ensemble à la même table.
Que dire également de la Région, du Département, de la MEL qui ont omis ou exclus l’accueil familial de ce label. Je précise à ces bien pensants que l’accueil familial dans notre département nourrit chaque jour au moins 700 personnes accueillies en perte d’autonomie et que les félicitations reçues par les familles naturelles portent également sur une restauration familiale de qualité.
J’ajoute que, ces même familles naturelles consentent spontanément lors de la négociation d’un contrat d’accueil de majorer les frais d’entretien sachant pertinemment que des repas à 1 euros sont impossible à réaliser sauf dans les établissements et structures qui font souvent la Une des journaux.
   
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  Vos dévoués,
l’équipe Affable59
Jean-Paul Degheselle, Président fondateur d’Affable59

   

Le saviez vous ?

Au niveau national, Des agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont mené une vaste enquête consacrée aux maisons de retraite privées et leurs pratiques commerciales.
Les enquêteurs ont passé au peigne fin les pratiques commerciales trompeuses, les clauses abusives dans les contrats ou encore des défauts d’information sur les prix préjudiciables aux consommateurs
Et comme l’indique le journal Le Parisien ce jeudi 20 octobre, le bilan est glaçant : plus d’une maison de retraite sur deux trompe son client.
Les services de l’État invitent les familles qui constateraient des problèmes, par exemple des «allégations trompeuses sur les modalités d’accueil ou la tarification», à le signaler sur le site signal.conso.gouv.fr

Affable59 /Accueil familial / News du 12/10/2022 / Des contrats falsifiés …

  .Newsletter distribuée à 2850 destinataires : Accueillants, representants légaux, familles naturelles, acteurs de l’accueil familial , Conseillers départementaux, députés et sénateurs, Elus et politiques, services du Département du Nord, professionnels de santé, Associations dédiées à l’autonomie des personnes agée et/ou en situtation de handicap et associations représentatives des Accueillants de France.


Des contrats falsifiés …
Ce n’est pas la première fois que chez Affable59, nous sommes interpellés pour des indélicatesses voire des situations frauduleuses ou encore des contrats purement et simplement falsifiés après signature des 2 parties. On peut mettre ce genre de dysfonctionnement sur l’incompétence des uns et des autres, je rappelle ici que c’est purement illégal et que cela relève du tribunal d’instance. Le Département doit être interpellé, il est le garant du bon fonctionnement de l’accueil.

La semaine prochaine, la Newsletter traitera également des relevés “douteux” des contreparties financières et de certaines pratiques chez les prestataires administratifs privés qui sont de nature à vous embrouiller…

Soyez attentifs à ce qui suit …
Le contrat d’accueil (qu’il soit établi par l’accueillante, le travailleur social du département, le mandataire privé, l’association de tutelle ou encore les prestataires administratifs privé ou associatif) est la colonne vertébrale de l’accueil. Avant de signer ce contrat de droit privé, prenez le temps d’une relecture attentive, vous seriez surpris de constater que certains éléments qui concernent les dispositions financières ne correspondent pas à votre implication dans le travail. Le moindre doute peut être levé en interpellant l’association Affable59 qui est connu pour la compétence de son secrétariat.

Comment faire pour éviter le moindre soucis :
N’acceptez aucun contrat “pré rempli” ou établi sur le bord de la table de cuisine si on ne vous laisse pas le temps de la réflexion ou celui de la relecture. De la même façon, n’acceptez aucun contrat raturé, corrigé au “blanco” par des mentions manuscrites. Dès la signature des 2 parties ( Accueillant/ Accueilli et/ou son représentant) du contrat du contrat, retourner sans délai (pli postal en recommandé avec AR ) l’exemplaire dédié au Pôle Autonomie qui est le dépositaire de ce contrat et pourra en cas de problème attester de votre bonne foi. Et enfin… TOUTE MODIFICATION au contrat d’accueil ultérieure à la signature du contrat doit faire l’objet d’un avenant ( lui même signé par les 2 parties et dont un exemplaire est renvoyé au Pôle Autonomie qui un droit de contrôle sur ce document. Si vous avez un doute avéré de modification de votre contrat d’accueil sans avoir signé d’avenant, le cadre légal vous oblige a interpeller les services du Département (Art 2 du contrat d’accueil) pour l’informer d’un évènement de nature a perturber le bon déroulement de l’accueil. 

Vos dévoués,
l’équipe Affable59
Jean-Paul Degheselle, Président fondateur d’Affable59

  En Octobre c’est forcement le mois de la sensibilisation au cancer du sein Le dépistage a pour but de repérer d’éventuelles anomalies à un stade précoce, ce qui permet de prévenir l’apparition de symptômes.L’examen est sans douleur, rapide et pris en charge par les caisses sociales. Mesdames les accueillantes ,  Activez votre service de remplacement (l’entraide familiale ou l’entraide entre collègue)  le temps de la consultation , c’est autorisé et cela ne vous coute rien ! En parler, c’est prévenir pour agir à temps. …En pièce jointe le dépliant d’Octobre Rose 2022
   

Au moins 10 000 personnes ont manifesté à Lille, le 28 septembre.

Reportage29 septembre 2022

Article de Noel BOUTIER – Source MEDIA SOCIAL

Au moins 10 000 personnes ont manifesté à Lille, le 28 septembre. D’autres événements ont eu lieu partout en France (manifs, opérations escargot, conférences de presse…). – © Noël Bouttier

Les Hauts-de-France se mobilisent pour les “abandonnés du Ségur”

Le 28 septembre était une journée de mobilisation, dans toute la France, pour dénoncer la crise des métiers du social. La manifestation de Lille a été l’une des plus suivies, avec plus de 10 000 personnes. La colère, l’exaspération et l’inquiétude ont marqué ce rassemblement. Reportage dans le cortège.

14 heures, le 28 septembre. Depuis les gares de Lille Europe et Lille Flandres, des cohortes de manifestants se pressent pour rejoindre le cortège qui doit prendre son envol à partir de l’Agence régionale de santé des Hauts-de-France.

Sur des affiches au design bien soigné, on peut lire « Cherche salaire décent pour l’auxiliaire de vie » ou bien « Cherche plus de moyens pour l’intervenant.e social.e ». Dans l’air, un grand ballon blanc « Crise des métiers de l’humain ». Miracle, il ne pleut pas. 

La provocation du ministre

Les manifestants, en tête de cortège, portent une banderole sur la crise des métiers de l’humain. Noël Bouttier

En tête de cortège, la douzaine d’organisations appelant à la manif se rassemblent autour de la banderole commune. Président de l’Uriopss Hauts-de-France, Dominique Demory énumère la liste des griefs contre le gouvernement, entre une prime « Ségur » qui ne touche pas tout le monde, une extension à d’autres professions – via le « Laforcade » – qui oublie encore trop de personnes. Et des conseils départementaux qui ne répondent pas aux demandes de prise en charge de la revalorisation.

Goutte d’eau dans cette coupe déjà pleine : la déclaration récente du ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, demandant aux employeurs de « prendre leurs responsabilités » par rapport aux exclus du Ségur. Le président de l’Uriopss annonce la couleur. « On va faire du bruit ». La promesse sera tenue.

« Monter les uns contre les autres »

Le cortège s’ébranle sur plusieurs centaines de mètres. Les organisateurs évoquent le chiffre de 11 000 personnes. En novembre dernier, une mobilisation régionale sur les mêmes mots d’ordre avait rassemblé 8 000 manifestants. Ce 28 septembre, toutes les catégories sont rassemblées : équipes dirigeantes des associations, salariés bénéficiaires ou pas du Ségur, personnes handicapées, etc. 

Daniel, qui travaille pour l’Adapei du Nord, dénonce le « sentiment d’injustice » qui règne dans sa structure, ainsi que les nombreuses démissions des derniers mois. Plus loin, Émilie, cadre dans un chantier d’insertion, ne comprend pas pourquoi un encadrant technique n’a pas le droit à la prime alors que le même poste dans un Esat en bénéficie. « Le jeu du Ségur, c’est de monter les uns contre les autres », s’exclame-t-elle.

Un tiers de salariés sans prime

Cécile, Anne et Arnaud, trois collègues des Papillons blancs de Lille. N. Bouttier

Les sifflets s’en donnent à cœur joie, des centaines de petits drapeaux au nom des structures. L’heure est à l’urgence sociale. Sur un trottoir, nous abordons trois collègues, Cécile, Anne et Arnaud, travaillant pour les Papillons blancs (handicap mental) de Lille. Selon eux, 30 % de salariés de cette structure ne bénéficient pas de la hausse salariale. La psychologue Cécile qui intervient dans quatre structures, souligne, elle aussi, les difficultés à recruter. Et la charge de travail s’est accrue. Là où il y avait, voici dix ans, 150 personnes handicapées à accompagner, elles sont désormais 180 avec le même effectif. 

« On n’attend plus rien » 

Anne a fait le choix, voici quelques années, de quitter un poste dans la communication pour devenir monitrice-éducatrice. « J’ai divisé mon salaire par trois, confie-t-elle. C’est un choix de vie liée à une conviction forte. Mais que ferais-je si je devais payer les études supérieures de ma fille. Est-ce que je resterai dans le secteur ? », s’interroge-t-elle. Son autre collègue, Arnaud, ajoute : « Y’a eu les Gilets jaunes, tous les corps de métier se sont mobilisés. Les prix augmentent, les salaires restent stables. J’ai le sentiment qu’on n’attend plus rien. »

Se mobiliser avec les syndicats ? 

Dans la manifestation, plusieurs voix se font entendre pour une mobilisation commune des syndicats et des organisations d’employeurs. Dans le cortège, quelques chasubles ou drapeaux de la CFDT, de la CGT, de la CFTC ou de l’Unsa. Ce sont souvent des syndicats locaux qui ont pris des initiatives indépendamment de leur centrale. Pour Éric (CFDT), « on serait plus efficace, si on était tous ensemble. » 

Stéphanie, quant à elle, travaille pour l’APF de Saint-Quentin (Aisne) et milite à la CGT. « Sur les 75 salariés de ma structure, 25 à 30 n’ont pas eu la prime. Il manque un cuisinier, des agents hôteliers. Nous recevons nos fiches de paie avec retard, car il n’y a plus de comptable. »

Vice-président de la fédération CFTC santé-sociaux, le Nordiste Ali Laazaoui marche également ce 28 septembre. « Nous partageons les revendications du collectif, donc nous avons appelé à y participer », explique-t-il.

« Que fera-t-on si nous partons ? » 

Ces salariées des PEP 62 se considèrent comme des « abandonnés du Ségur »  N. Bouttier

Ne les appelez plus les oubliés du Ségur… Appelez-les « les abandonnés ». Elles portent ce panneau dans le dos. Salariées des PEP du Pas-de-Calais, elles sont secrétaire médicale ou assistantes administratives. « Nous n’avons rien, alors qu’à l’hôpital, ces mêmes catégories de personnels en bénéficient. Que fera-t-on si nous partons ? », interrogent-elles. 

« C’est anxiogène » 

Secrétaire de direction, depuis 33 ans, pour l’Apei du Valenciennois, une délégation très représentée, Catherine ne dit pas autre chose. « Nous avons un sentiment d’injustice. Moi, je vais rester car je suis proche de la retraite, mais les jeunes partiront peut-être. » Marjorie raconte que dans la maison d’enfants, où elle travaille, elle consacre 80 % de son temps à accompagner des enfants. Et pourtant, considérée comme agent d’entretien, elle ne bénéficie pas de la revalorisation. « C’est anxiogène », dit-elle.

« Restons fier.es de bien faire »

16h30. La manifestation est maintenant arrivée place de la République. À la tribune, les discours se succèdent. On croise Antoine, directeur dans le Valenciennois d’une structure gérant des mesures de protection. Il évoque des personnes qui partent en Belgique où elles sont mieux payées. Des jeunes salariés qui dorment dans leur voiture. Et d’un travail de plus en plus compliqué en raison des restrictions de postes dans les services publics. Et puis, il donne ces chiffres éclairants. « Il y a trente ans, quand j’ai commencé, un éducateur spécialisé gagnait 1,8 Smic. Maintenant, c’est 1,2. » Sur la place, cette pancarte « Restons fier.es de bien faire. »    

Ce qui fait tenir beaucoup de salariés, c’est la fierté de leur métier. N. Bouttier